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Page:Candeille - Catherine ou la belle fermiere - 1793 Maradan.djvu/112

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Élise, voyant l’émotion de Catherine.

Serait-ce Catherine ?…

Boniface.

Elle-même.

Tous les acteurs.

Catherine !

Lussan, aux genoux de Catherine.

Catherine… chère Catherine !… est-il vrai que je sois le plus heureux des hommes ?… Ah, parlez !… daignez-vous consentir…

Catherine, le relevant.

Ayez pitié de moi !… je ne saurais vous répondre. L’émotion… la joie… Ah ! mon père… Madame… Mademoiselle… mettez le comble à mon bonheur, en me permettant de le mériter. Gardez, gardez ces biens, dont vous faites un si digne usage ; ils sont à vous, vous ne me devez rien ; Lussan est assez riche pour nous deux… et je l’estime assez pour consentir à lui devoir quelque chose.

Lussan, lui baisant la main.

Ah Dieu !

Élise, à Catherine.

Ce dernier trait m’accable ! je mourrai de chagrin de vous avoir offensée, si votre amitié ne m’en console. (Elles s’embrassent.)

Boniface, les attirant vers la table.

Signons le contrat, maintenant. Il est tout prêt (Au notaire.) Il n’y a que les noms à changer.

Fierval, embarrassé.

Et pourquoi donc changer ?… Qu’on se marie aussi, fort bien ; mais, jusqu’ici, je ne vois pas, pour moi, de raison de renoncer aux espérances…