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Page:Candeille - Catherine ou la belle fermiere - 1793 Maradan.djvu/13

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Fanchette, un peu piquée.

En vérité, M. Henry, j’sommes un peu fâchée qu’un brave garçon comme vous ne dise pas pus d’bien d’un si honnête homme ; j’avions toujours cru que les honnêtes gens se soutiennent les uns les autres.

Henry

Au contraire, ce sont les fripons : ils en ont plus besoin. — Mais, mam’zelle Fanchette, cent fois pardon si je vous ai déplu ; moi, je décide sur ce Monsieur… sans trop savoir comment, en vérité. Depuis quatre mois que mon maître et lui sont venus demeurer au château, je ne l’ai guères vu qu’aux heures de repas ; et, depuis trois mois sur-tout, il devient d’un rare, d’un sérieux…… Cette conduite lui a fait tort dans l’esprit de mademoiselle Élise ; elle prétend que le premier mois, il étoit plus gai, plus assidu.

Fanchette, souriant.

Ah dame ! c’est qu’il n’étoit pas si occupé qu’à présent.

Henry

Occupé !… Et de quoi ?

Fanchette

Ah ! de quoi, de quoi !… C’est ce que je n’saurions vous dire, tant y a seulement que je donnerions b’en queuqu’chose pour que vous fussiez plutôt à son service qu’à celui de M. de Fierval.

Henry

Et, qu’en arriverait-il, mam’zelle Fanchette ?

Fanchette

Ce qu’il en arriverait, M. Henry ! — Que M. de