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Page:Candeille - Catherine ou la belle fermiere - 1793 Maradan.djvu/38

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donne cette prévention, n’est autre chose que le souvenir d’une pauvre dame qui fut bien dupe et bien malheureuse.

Fierval.

Eh bien, vous allez nous conter cela, n’est-ce pas ?

Catherine.

Je ferai mieux, je vais vous le chanter.

Fierval.

Ah ! Une complainte romantique.

Catherine.

Au contraire, la chanson est gaie.

Fierval.

Et le sujet est triste ? — mais c’est adorable, cela ; c’est comme à l’opéra comique.

la Marquise.

Ah ! voyons, voyons ; il faut entendre cela.

Catherine.

Écoutez.

Premier Couplet.

    Fille, avec ses quinze ans,
      Et d’la fortune,
    En tous lieux, en tous tems,
      N’manqu’ra d’amans.
    Julie, orpheline à seize ans,
    Et maîtresse de ses penchans…
    Pour ell’ grand’infortune !
    Aime queuq’z’un tout dépourvu
        D’richesse !……
    Et qui mêm’n’avait jamais eu
        D’sagesse.