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Page:Candeille - Catherine ou la belle fermiere - 1793 Maradan.djvu/56

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Catherine, à part.

Imprudente !… (Haut.) Charles, je ne suis pas contente de vous ; non-seulement vous abusez de la permission que je vous ai donnée de vous retirer chaque soir chez vos parens, mais vous manquez encore les heures où vous devriez être ici dans la journée, cela n’est pas bien.

Lussan.

Ah ! pardon. — Il est vrai que l’obligation où je suis d’aller passer toutes les nuits à Lussan, retranche beaucoup du tems que je voudrais pouvoir vous consacrer ; mais mon devoir n’en souffre pas. J’ai terminé ce matin avec Robert ; je viens de voir nos vignerons, et voici les comptes, auxquels il reste peu de chose à ajouter pour qu’ils soient en ordre. Croyez, je vous en supplie, que mon plus grand chagrin serait de vous voir en colère contre moi.

Catherine.

De la colère contre vous ?… En vérité, Charles, je suis bien éloignée d’en avoir… Voyons les comptes.

Lussan.

Les voici. Il ne reste, comme vous voyez, que ce que vous avez pris la peine d’écrire vous-même ce matin sur cette feuille séparée, et que je vais transcrire ci-contre.

Catherine.

Voilà qui est bien. Transcrivez-le promptement, et faites ensuite un compte précis et clair des pro-