duits de l’année. En allant ce soir au château ; je le mettrai sous les yeux de Madame.
Vous allez ce soir au château ?
Oui. Vous n’avez marqué quelque répugnance à y paraître ; je profite de l’occasion qui se présente pour faire moi-même une commission dont il me semble que vous ne vous souciez point.
Il est vrai… je n’aime pas le grand monde.
Ni moi non plus. (Elle prend un ouvrage d’aiguille, et va s’asseoir à l’autre coin du théâtre.) Mais c’est demain la fête de notre jeune maîtresse : nous y étions tous l’an passé, il faut bien que j’y sois encore cette année-ci : et puis, on parle de noce, de mariage… Madame sera peut-être bien aise de savoir à quoi s’en tenir sur l’état exact de ses revenus ; je le lui porterai, et… À quoi rêvez vous donc, Charles, vous n’écrivez plus ?
Je ne m’en défends pas. J’ai dans cet instant-ci de tels sujets de préoccupation… qu’il m’est impossible de rien faire.
Eh bien, eh bien, reposez-vous. Est-ce donc une tâche que je vous impose ? Laissez ces comptes. — Vous me regardez !… vous êtes ému !… Qu’avez-vous Charles ? vous m’inquiétez.