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Page:Candeille - Catherine ou la belle fermiere - 1793 Maradan.djvu/69

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peu ; mais mon amour se résout volontiers à franchir la distance qui nous sépare, et n’exige même pas que vous lui en teniez compte. Fiez-vous au serment que je vous fais de vous aimer jusqu’à l’éternité, et, de plus, soyez certaine que le mariage de convenance qu’on me fait contracter avec cette petite Élise, ne m’empêchera pas de passer ma vie à vos pieds. Adieu, consultez-vous, j’attends votre décision avec une impatience inimaginable…

Fierval.

(À part.) L’insolent ! (Haut, rendant la lettre.) Il ne faut qu’un cœur pour sentir que l’amour ne s’exprime pas ainsi.

Fanchette, riant.

La drôle de lettre, j’n’y comprenons rien.

Catherine.

Cette lettre, mon enfant, doit être pour vous une raison de plus de fuir Henry : le valet d’un pareil homme ne sauroit vous convenir.

Fanchette, tristement.

Eh, mon bon Dieu, j’vous obéirons, s’il le faut absolument… mais le voilà qui r’vient, j’crois… (Courant à Henry.) Oui, vraiment oui, c’est lui-même.

Lussan, regardant vers la porte.

Il ramène quelqu’un !

Catherine.

Quelqu’un ? qui donc ?