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Page:Candeille - Catherine ou la belle fermiere - 1793 Maradan.djvu/70

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Scène VI.

Les Précédens, HENRY, BONIFACE D’ORNEVILLE.
Henry, aidant l’armateur à marcher

.

Entrez, entrez, Monsieur, vous serez mieux ici. Madame Catherine, voilà un Monsieur que je viens de trouver à deux pas : sa chaise s’était rompue, je l’ai vu dans l’embarras, je l’ai aidé à s’en tirer, et je vous l’amène : vous voulez bien permettre qu’il se repose un instant chez vous, n’est-ce pas ?

Catherine.

Comment donc, Henry, c’est un vrai service que vous me rendez. — (À Boniface.) Asseyez-vous, Monsieur, asseyez-vous. Comme vous êtes ému !… voudriez-vous prendre quelque chose ? n’êtes-vous pas blessé ? une pareille chûte…

Boniface. (Il a toujours le ton de la bonté et de la brusquerie.)

Oh, ce n’est rien : grand merci. — Je me suis peut-être un peu froissé la cheville… ce n’est rien. — Si vous vouliez seulement me faire donner un coup à boire ; j’ai une soif de tous les diables.

Catherine, avec empressement.

À l’instant, Monsieur. — Fanchette ? vîte un verre, une assiette… Charles, tenez compagnie à Monsieur… Je vais… À l’instant, Monsieur, à l’instant ; ne vous impatientez pas. (Elle va chercher du vin, tandis que Fanchette rince un verre.)