voit ses désordres, il avoit fait stipuler un très-beau douaire, hypothéqué sur ce même héritage, et n’acceptoit, disoit-il, une dot, que pour mieux garantir l’indépendance et le bonheur de sa belle compagne. Cette dot, grâce à madame de Mordeck, pouvoit remplir des vues intéressées. Cette excellente femme, affoiblie par l’âge, et n’ayant rien de plus cher au monde que son frère et Lydie, assuroit à cette dernière la possession de sa fortune : fortune consistant en treize fermes, toutes dépendantes de la terre et du château de Mordeck, dont elle se réservoit seulement une moitié d’usufruit. Les articles entendus, approuvés, Lydie fut appelée à signer la première. Ce fut encore Valmont qui lui offrit la main… Qu’alors elle étoit loin de la rejeter !… Appuyée au contraire sur cette main protectrice, la sienne, cette fois, ne put s’en détacher sans
Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/112
Apparence