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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/115

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lydie.

à part soi, de son excessive réserve avec l’heureux époux qu’elle s’étoit choisi ; et quelques mots glissés, quelques plaisanteries douces lui en faisoient la guerre.

Mais un jour… (le quatrième avant celui du mariage) Lydie, toujours pensive, et plus matinale que jamais, étoit descendue la première dans la salle à manger. Elle venoit, en passant, de donner un coup-d’œil aux parures de noce déballées seulement de la veille, et dont Saint-Hilaire, malgré les instances réitérées des deux Bellegarde, leur avoit fait passer le montant à bord du vaisseau qui devoit les transporter aux grandes Indes. Chaque pièce de ces ajustemens venoit de renouveler la peine de Lydie. Le bel écrin n’avoit pas été remplacé, ne pouvoit l’être que difficilement : on avoit ajourné ces dépenses au prochain retour à Paris,