Aller au contenu

Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/118

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
99
lydie.

répliqua un peu sévèrement : — « Il faut, mademoiselle, épouser Adhémar… Adhémar est désormais le seul homme qui puisse avec honneur vous avouer pour sa femme. » — Il se levoit pour cesser de l’entendre. — « Ah ! c’en est trop, dit-elle en s’attachant à lui ; vous saurez du moins que rien ne m’est si cher que votre estime, et que si mes imprudences ont fait manquer mon premier mariage, un entier oubli de moi-même n’avoit point forcé celui-ci. » — On entroit pour le déjeûné. Madame de Mordeck, conduite par Adhémar qui lui faisoit une cour assidue, témoigna quelque étonnement de trouver là Valmont en conversation réglée avec Lydie, dont la rougeur et la contenance annonçoient quelque chose d’extraordinaire. — « Eh ! que demandiez-vous donc à notre philosophe ? dit en riant madame de Mordeck. » — « Un portrait