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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/117

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lydie.

siége près du sien ; parlez ; qu’ordonnez-vous ? Disposez de mon existence… » — Et cette expression exaltée, irréfléchie, étoit pourtant la seule qui rendît sa pensée : Lydie n’y trouva rien de trop. — « Sauvez-moi, lui dit-elle ; aidez-moi à recouvrer la tendresse de mon père ! Que toute la vie je reste auprès de lui, auprès de ma tante, ou que leur volonté m’enchaîne au destin du dernier des hommes, plutôt que jamais Adhémar… — « Vous n’aimez plus Adhémar ? Vous chercheriez à rompre ce second mariage ? » — « Ah ! je ne cherche, je n’espère rien, si votre bonté ne me protége. J’ai eu des torts sans doute ; mais l’amour ne m’a point encore aveuglée ni sur le compte de M. de Bellegarde, ni même en faveur du cruel qui osa… » — Un déluge de larmes interrompit sa plainte. Valmont, rappelé par ces derniers mots à une erreur fâcheuse,