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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/12

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de l’auteur.

Enfin, à cette époque, le genre funeste s’étoit accoutumé à prévaloir dans les romans. Il falloit, comme Anne Radcliff, mourir d’effroi en les composant, ou tout au moins devenir folle après en avoir lu seulement trois ou quatre. Aussi jamais tant de folies (nous adoucissons le mot) n’eurent-elles le privilége de troubler l’ordre, et de faire perdre l’habitude du respect dû à l’innocence, que dans ces jours d’égarement. Cette pauvre Liberté, travestie en mille façons, s’épouvantoit elle-même des interprétations nouvelles données à ses antiques lois. L’un en faisoit son thême de banqueroute ; l’autre, un code de polygamie[1] ; celui-ci, le manteau de ses

  1. Dans la manufacture célèbre (celle de M. Simons père), dirigée par l’auteur, en 1798, 1799, 1800 et 1801, un fort bel ouvrier, chef dans sa partie, Allemand d’origine, mais Français par les mœurs, eut l’audace de réaliser les prétendus méfaits de Pourceaugnac. Il avoit