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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/144

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lydie.

Les funérailles de madame de Mordeck, les gémissemens d’une foule de pauvres déshérités par sa ruine, le convoi de quelques-uns de ses gens qui avoient péri dans la même nuit qu’elle, et qui l’accompagnoient au tombeau, comme leurs travaux et leurs services l’avoient suivie dans sa longue carrière : tous ces détails lugubres, cette fatigue de corps et d’âme, loin d’effrayer le courage de Valmont, le délassèrent en quelque sorte. Ce n’est qu’une sensibilité factice que celle qui s’accommode des élémens contraires, qui accueille en même temps le rire et les larmes, et qui, suivant la convenance ou les personnes, prend et quitte le deuil dans la même journée. Valmont voyoit trop juste, et sentoit trop vivement pour ne pas être profondément affecté de tant de pertes, pour n’en pas calculer toutes les suites… et l’événement