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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/148

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lydie.

tune, et l’usage d’un crédit sans bornes, comme sa grandeur d’âme, ne lui coûtèrent que le temps d’y penser.

Pourquoi faut-il que l’héroïsme des vertus les plus rares ne soit presque toujours que le voile éclatant des foiblesses les plus communes ? Pourquoi ne peut-on se livrer au plaisir d’exalter une action généreuse, sans que l’arrière-soupçon d’une cause secrète ne vienne glacer notre admiration, et nous humilier nous-mêmes en humiliant la pauvre humanité ? La perfection est-elle donc si peu dans notre nature, qu’une intention noble et de beaux résultats ne puissent nous mettre à l’abri du reproche ? et, parce qu’un alliage de sentimens et de desirs que repousse la volonté, contribue, sans qu’elle y souscrive, à la maintenir dans le sentier du bien, le bien en sera-t-il moins effectué, et la vo-