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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/149

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lydie.

lonté moins digne d’éloges ? Valmont étoit dans ce cas. Valmont croyoit n’agir que pour son ami ; il ne se fût jamais pardonné un motif personnel : aussi Lydie ne le vit-elle jamais moins souvent que dans l’instant où ses nombreux services l’engageoient le plus envers lui. Seule avec le souvenir de l’indigne Adhémar, avec celui de sa malheureuse tante, ou tristement distraite par les entretiens monotones du bon Préval et de la vieille Anglaise, elle fut long-temps poursuivie d’une langueur dont l’impression, répandue dans ses traits, dans tous ses mouvemens, leur prêtoit une grâce nouvelle, et d’autant plus touchante qu’elle s’efforçoit de la dissimuler en présence de son père, et surtout de Valmont. Celui-ci, tout entier à Saint-Hilaire, ne rendoit à sa fille que les devoirs d’usage ; ou, quand un doux oubli l’avoit retenu près d’elle, on le voyoit tout