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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/159

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lydie.

ticulier, et encore, pendant quelques semaines, s’efforça de ne la voir et de ne lui parler qu’en passant. Mais, en dépit de toutes ses précautions, un regard de Lydie bouleversoit son âme ; et la nuit ne venoit remplacer les combats continuels du jour que pour la lui rendre telle que le hasard, la coquetterie, et surtout le désordre de l’incendie de Mordeck, l’avoient offerte à ses brûlans desirs.

Tout le temps que dura son deuil, Lydie, paisible et sédentaire, ne parut et ne fut occupée que de son père et de Valmont. Ce dernier acquéroit chaque jour de nouveaux titres à la reconnoissance de Saint-Hilaire. Lydie le savoit, et ne l’en aimoit pas moins, c’est-à-dire ne souhaitoit pas moins d’en être aimée. Valmont avoit tant d’esprit, de talens, de réputation ! ses amis, ses rivaux en di-