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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/160

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lydie.

soient tant de bien ! les journaux en parloient si avantageusement ! son antipathie pour le mariage étoit si généralement reconnue ! Quel triomphe, quel jour que celui où, pour prix de ses nombreux services, Valmont, le sage Valmont demanderoit la main de Lydie de Saint-Hilaire ! Mais, pour l’amener à cette démarche décisive, ne falloit-il donc pas s’assurer de sa tendresse ? Tout l’attestoit, excepté l’aveu. Que faire pour l’obtenir ? L’aimer soi-méme, et rien de plus facile. Ses manières sont parfaites, sa laideur agréable, sa conversation attachante. Alphonse étoit plus riche, Adhémar plus noble ; mais Valmont est plus célèbre, et celle qui portera son nom partagera cette célébrité. Lydie raisonnoit ainsi son penchant : heureuse si, à cette époque, il eût pris d’assez profondes racines pour la soustraire au sort qui l’attendoit ! sort de presque