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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/166

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lydie.

exhorte à la tenter, et si ma fille est capable… » — « Et moi, me croyez-vous capable de risquer à pareil jeu mon affection pour elle et la paix de votre intérieur ? Qui, moi ! vous désunir ! moi, cesser de la voir, de lui être cher, ou du moins supportable ? Eh ! que ferois-je alors d’une vie insipide ? » — Saint-Hilaire n’insista plus : il vit que l’amour tout seul sauroit bien suppléer son autorisation, et attendit, non sans une vive anxiété, que la conduite et les sentimens de son ami lui apprissent enfin ce qu’il devoit justement espérer des sentimens et du caractère de sa fille.

Quelques espérances conditionnelles furent accordées à Préval, et, dès ce jour, il fit sa cour en règle. Le grand deuil étoit fini ; les bals s’ouvroient de toutes parts : Préval demanda la permission d’y conduire Lydie et mademoiselle Miller. Celle-ci se