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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/167

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lydie.

faisoit effort pour y suivre sa jeune compagne. Mais Lydie dansoit à ravir ; Lydie aimoit passionnément la danse ; ce goût, alors très en vogue, et réveillé par un premier succès, dissipa bientôt les idées sérieuses dont ses grâces mutines avoient été quelque temps obscurcies. Elle redevint plus jolie que jamais. Valmont en fit la remarque : il la fit devant elle, devant dix personnes qui les entouroient ; il l’auroit dit à l’univers, n’eût-ce été que pour satisfaire le continuel besoin de parler d’elle. Chaque jour, chaque instant l’amenoit à cet aveu qu’il avoit eu tant de peine à contenir. Lydie, refroidie et courroucée depuis la réponse de Valmont, s’étoit promis vengeance, et y marchoit avec une inconcevable rapidité. La résistance de Valmont tenoit principalement à la crainte de n’être pas assez aimable… il ne s’agissoit donc que de le bien rassurer. Eh ! comment