vif au plaisir de causer deux heures avec Valmont. Saint-Hilaire épioit ces rencontres, et les favorisoit de tout son pouvoir. L’hiver touchoit à sa fin. Les soins de Préval se ralentissoient ; ceux de Valmont, soutenus par un motif plus noble, n’avoient pas besoin de l’amour pour en conserver l’empressement. La dépense de la maison de son ami rouloit sur l’avenir, et sa seule amitié en escomptoit les promesses. Lydie accoutumée à une élégance ruineuse, ne s’étoit aperçue d’aucun changement dans ses habitudes, et mademoiselle Miller, retenue par les instantes prières de Valmont, s’étoit vue forcée de satisfaire toutes ses fantaisies. Son économie tâchoit de se dédommager sur Saint-Hilaire et sur elle-même ; mais ces foibles compensations ne pouvoient entrer en balance avec la toilette d’une fille de dix-neuf ans, recherchée dans sa mise comme une