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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/175

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lydie.

Lydie se tut, craignant de s’être trop avancée. Valmont reprit avec défiance : — « Seroit-ce encore un de ces jeux cruels qui vous ont coûté si cher ? » — « Ah dieu ! s’écria Lydie. » — Et quelques larmes coulèrent sur son visage… — « Ne pleurez pas, dit tendrement Valmont ; ah ! par pitié, ne pleurez pas ! mon opinion, quelle qu’elle soit, vaut-elle une seule de vos larmes ? » — « J’en verserai long-temps… j’ai mérité votre mépris ; je suis malheureuse… à jamais malheureuse… » — « Malheureuse, vous, Lydie !… malheureuse, et par moi ?… expliquez-vous ; expliquez-vous, il le faut ; il n’est pas encore tard ; le bal… » — « Eh ! que m’importe le bal ?… ne l’ai-je pas laissé vingt fois pour vous ? » — « Pour moi ! » — Il réfléchit ; il se rappela les sacrifices du même genre qu’il avoit déjà reçus ; il chercha les yeux de Lydie ; et ces yeux, si ex-