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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/176

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lydie.

pressifs en cet instant, lui apprirent ce que Lydie elle-même ne croyoit pas encore éprouver à ce point. — « Vous voulez que je vous aime, lui dit-il, prêt à céder ; vous le voulez… mais songez qu’il y va du désespoir de toute ma vie ; qu’il y va de celui de mon ami qui jamais ne vous pardonneroit de vous être jouée de la crédulité de Valmont ; qu’il ne s’agit pas moins que de vous engager à partager mon sort, mes travaux, mes habitudes ; que j’aime peu le monde, que ma femme doit vivre pour moi, uniquement pour moi. » — « Tout cela ne m’effraie pas, répondit-elle avec un doux sourire : j’ai fait vœu de vous consacrer ma vie du jour où vous me l’avez sauvée. » — Valmont ne put résister à ces paroles flatteuses. Ivre d’amour et de joie, pénétré à la fois de tendresse et de repentir, il mit un genou en terre : — « Et moi, dit-il avec