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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/177

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lydie.

transport, je fais vœu de ne respirer désormais que pour mériter le pardon de mes injustices. Recevez-en l’expiation ; recevez, ô ma chère Lydie ! l’hommage d’un cœur où vous régnerez jusqu’au tombeau. Amie, épouse charmante du trop heureux Valmont, recevez sa foi, et jouissez de sa félicité qui ne pouvoit être que votre ouvrage ! » — Quelques soupirs et un chaste baiser confirmèrent le serment du plus respectable des hommes. Lydie étoit heureuse ; elle l’étoit au-delà même de son espoir. Ses devoirs, son penchant, tout étoit accordé. Si, dans ce moment, Saint-Hilaire fût rentré, si Valmont eût parlé, et que Lydie eût passé cette soirée chez elle, l’honneur, la reconnoissance, le véritable amour l’emportoient… Valmont, par ménagement pour Préval, crut devoir différer sa demande définitive. Il s’en expliqua avec Lydie, qui n’eut pas même le temps