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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/180

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lydie.

d’une tyrannie, d’un ridicule barbares. » — « Je vous assure, Mesdames ; … Messieurs, je vous proteste… » — « Ah ! sans doute ; vous voudrez nous persuader que ce n’est pas vous… » — « Non, en vérité ; j’ai plutôt lieu de craindre, ajouta-t-il, en remarquant l’air d’intelligence de Valmont et Lydie ; j’ai plutôt lieu de craindre que M. de Valmont… » — « Qui ? cet original ? cela n’est pas possible : il est si laid et si maussade ! »

Lydie entendoit tout sans paroître écouter : cet art, particulier chez les femmes, leur est nuisible comme la plupart de leurs finesses ; car souvent il leur fait découvrir ce qu’il est au moins inutile qu’elles sachent, et ajoute à leurs idées des idées contraires, auxquelles trop de foiblesse d’âme sacrifie parfois leurs intérêts, et même leurs inclinations. Lydie, déjà honteuse d’un choix que tout le monde