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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/181

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lydie.

n’approuvoit pas, regarda avec une attention mêlée de quelque effroi cet amant extraordinaire qui amenoit sa maîtresse au bal pour l’empêcher de danser la gavotte. Valmont, en cet instant, n’étoit effectivement pas beau. Sa distraction naturelle, jointe à un peu d’ennui qui le suivoit toujours au sein des assemblées bruyantes, ne donnoit pas à sa physionomie une expression bien favorable. Ses traits bizarres, ses yeux fatigués, pouvoient choquer à la première vue, quand un sentiment vif ne les animoit pas. Dans les choses ordinaires de la vie, il étoit plus ordinaire encore ; toute impression équivoque lui donnoit même un air vague et boudeur. Lydie eut beau regarder, elle ne reconnut point l’homme qu’elle avoit aimé deux heures auparavant. Elle se surprit à le trouver tout aussi laid, tout aussi maussade qu’aux premiers jours de leur rencontre au