gavotte, s’étoit approché d’un amateur de peinture que, depuis long-temps, il n’avoit rencontré, et dont l’estime lui étoit chère. Ils entamèrent ensemble un de ces entretiens substantiels qui rendent à l’esprit son essor et à l’âme son énergie. Valmont s’y livra d’autant plus volontiers, que le bal ne l’amusoit pas, et qu’il souhaitoit fort que Lydie pût s’en rassasier au point de n’y revenir de long-temps. Il s’éloigna donc, s’assit à côté de l’amateur, continua de causer de l’air le plus naturel, le plus animé, et ne revint aux deux dames que quand elles l’appelèrent pour le prier de faire avancer la voiture. Préval y monta avec eux, proposa un spectacle pour le lendemain. Valmont, qui ne pouvoit en être, le déclara sans nulle façon. Lydie exigea qu’il y vînt. — « Je ne saurois, dit-il ; je me suis promis de travailler demain soir. » — « Mais, si je vous
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