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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/185

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lydie.

en prie ! » — « Vous obtiendrez tout de moi, excepté le sacrifice du talent qui me console de tout. La gloire d’abord ; l’amour ensuite. » — « L’amour ! dit Préval surpris ; quoi ! réellement nous sommes rivaux ? » — « Il faut bien en convenir, puisque vous venez d’en avertir tout le monde, répondit Valmont assez gaîment ; mais que ma prétention ne vous décourage pas. Je laisse à mademoiselle la liberté de choisir entre vous et moi. Après le nom d’époux, celui d’ami est encore assez beau, et peut-être me soutiendrois-je mieux au second rang qu’au premier. » — Cette déclaration inattendue déconcerta d’un seul coup toutes les ruses de Lydie et toute la confiance de Préval. Il reconnut dans cette conduite l’homme prudent et aimable, auquel il portoit une véritable estime, et ne put s’empêcher de réfléchir un peu plus sérieusement aux suites