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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/191

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lydie.

quillement que je le priasse de vouloir bien m’aimer… Et dans ce moment même, dans ce moment où il ne tient qu’à moi de lui préférer un homme d’une naissance égale à la mienne, il faut encore que je parle la première, et que j’épargne à sa dignité jusqu’au plus petit risque d’inconséquence !… Oh bien, monsieur, vous serez inconséquent ; vous le serez en dépit de vous ; on vous forcera bien de douter de moi, ou plutôt, ce qui est difficile, de douter un peu de vous-même ; vous n’en concevrez pas moins que l’on puisse m’aimer ; vous m’aimerez toute votre vie, et toute votre vie sera malheureuse par votre faute, par votre unique faute… » — Lydie, en ce moment, ne savoit pas qu’elle venoit de tirer son horoscope.

Valmont, sûr d’elle, parce qu’il n’ima-