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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/192

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lydie.

ginoit pas qu’une fille bien née pût se rétracter après l’aveu formel de sa tendresse ; charmé que les petites tracasseries du bal eussent accéléré l’instant qui devoit consacrer leur penchant mutuel, et enchaîner Lydie à des devoirs dont il se promettoit si bien d’adoucir l’austérité ; Valmont, les jours suivans, ne s’attacha qu’à méditer, à rédiger lui-même un projet de contrat, monument éternel d’affection généreuse pour la fille, d’amitié encore plus rare pour le père. Un message verbal et l’envoi d’un bouquet le rappeloient seulement chaque matin au souvenir de celle en qui déjà il chérissoit la compagne de sa destinée.

Son éloignement et le silence de Lydie inquiétèrent mademoiselle Miller. Taciturne par principe, elle eût scrupuleusement gardé le secret promis à Valmont, si l’hu-