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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/228

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lydie.

lui dit tout bas quelques mots, et l’honnête vieillard, ébranlé par ce petit mensonge, céda enfin aux humbles instances de Lydie. Il prit sa canne, sa lanterne sourde, ouvrit ; ferma à la grosse clef ; puis, donnant le bras à Lydie qu’Augustine soutenoit de l’autre côté, ils l’aidèrent, comme ils purent, à marcher dans la neige fondue. La maison heureusement n’étoit qu’à peu de distance. Une voiture y arrêta au moment où ils arrivoient : c’étoit celle du médecin. — « Comment va le malade ? demanda-t-il en entrant. » — « Ah ! monsieur, dit un domestique accouru au devant de lui, c’est à faire frémir : il ne voit, il ne connoît plus personne ; il n’a peut-être pas deux jours à vivre. » — « Montez-vous, mademoiselle ? dit le médecin à la triste Lydie. » — « Oui, monsieur, répondit-elle… » — Elle appuya sur la main du docteur sa main couverte d’une