Aller au contenu

Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/251

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
232
lydie.

convalescence ; qu’il comptoit s’abstenir de toute politesse d’usage, et consacrer à la composition d’un tableau de marque le temps qui lui restoit jusqu’à l’ouverture du salon. Ensuite il s’enferma dans ses ateliers, n’y reçut que Saint-Hilaire et ses élèves, ne rentra chez lui qu’à l’heure du repos, qu’il goûtoit sans mélange, parce que son cœur étoit sans reproche, et sentit enfin que, si l’amour tient plus de place dans les grandes âmes que dans les petites, il ne sauroit s’y maintenir qu’autant que des affections plus nobles peuvent y gagner et le permettre.

Cependant que devenoit l’inquiète Lydie ? S’informant chaque jour des progrès de cette guérison qui, pour sa tendresse tardive, devoit être un arrêt de mort ; consumée du desir de revoir son amant ; se préparant sans cesse à soutenir sa vue ; surprise d’un oubli