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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/256

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lydie.

tit qu’il étoit temps de la distraire, et, dans cette vue, lui proposa quelques courses en campagne. — « Oh ! je vous prie, mon père, ne quittons point Paris. » — Son père lui rendit compte de ce qui leur restoit. — « Tu es encore, lui dit-il, dame et maîtresse de trois jolies fermes qui, affranchies maintenant de toute charge, te donnent net dix mille livres de rente. Nous ne devons plus rien, et Mordeck est vendu. » — « Mordeck est vendu ? quoi ! je ne retournerai jamais à Mordeck ? Quoi ! jamais je ne reverrai… » — Ses larmes l’interrompirent. — « Mon enfant, qu’aurions-nous fait d’une maison si vaste ? » — « Eh ! que m’importe la maison ? J’aurois donné tout l’héritage pour le seul cabinet… » — Son père reprit avec réflexion : « Il n’est plus temps de se flatter, ma fille… Les établissemens qui te furent offerts l’an passé sont maintenant hors du cercle où notre