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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/255

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lydie.

ami voulut lui restituer. Saint-Hilaire lui parla de sa maison. — « Ma fille n’en a plus besoin, » lui dit-il. — « Ni moi non plus, répondit Valmont ; un simple appartement me suffit : nous causerons de cela au mois d’octobre. » — Sur ce propos, il s’informa de la santé de Lydie. Son air étoit serein, son ton affectueux. Saint-Hilaire, dégagé des obligations qui avoient enchaîné sa bonté paternelle, lui demanda enfin si cette pauvre Lydie ne recevroit plus de lui aucune marque directe d’attention ou d’amitié. — « Si, si, répondit Valmont en souriant ; j’irai la voir quand elle sera laide. » ― « Prends ton parti, mon enfant, répéta Saint-Hilaire à sa fille : Valmont vient de me dire qu’il ne viendra te voir que quand tu seras laide. » — « Dites-lui donc, mon père, que je l’attends demain. » — Saint-Hilaire la regarda, et fut effectivement frappé de sa maigreur. Il sen-