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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/267

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lydie.

Il lui tardoit de repaître ses yeux de tous les vestiges de cet amant, si passionné quand à peine on l’aimoit ; si desiré, si cher depuis qu’il n’aimoit plus. Il lui tardoit même qu’il fût parti. Il lui sembloit moins dur d’en être séparée par une cause étrangère que par le seul effet de sa volonté ; et quand, après le succès de Valmont, succès dont la passion de Lydie s’accrut encore dans le silence ; quand, après de légers adieux qu’elle s’efforça d’abréger ; quand, après son départ enfin, elle se trouva libre… libre d’entrer en possession de cette chambre, hélas ! consacrée par le plus cruel souvenir ; elle y courut… et l’ange de la méditation la conduisit d’abord au siége et devant le pupître où, chaque jour, elle alloit s’étudier à reproduire les traits de son ami absent. Un examen général, une revue exacte, minutieuse, remplirent délicieusement sa première huitaine.