Aller au contenu

Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/268

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
249
lydie.

Elle trouva dans les croquis dont on l’avoit laissée maîtresse quelques vues du château et des bosquets de Mordeck. Elle détourna les yeux de ce fatal point du départ, qui fut celui d’où dérivèrent toutes ses infortunes. Elle chercha avidement quelques traces de ses traits… aucune n’étoit restée. Elle découvrit enfin un portrait de Valmont, oublié par mégarde au fond d’un tiroir. C’étoit une miniature précieuse de ressemblance, ouvrage d’un ami de Valmont pendant son premier voyage à Rome. Quinze années de moins le faisoient voir, dans ce portrait, paré des grâces de la première jeunesse, et rien ne plaît à une imagination prévenue comme ce qui flatte sa chimère. Ce portrait, ce trésor, soigneusement caché à tous les yeux, devint le confident et la seule joie de Lydie. Objet de son étude comme de ses caresses, le traitant tour à