Aller au contenu

Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/270

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
251
lydie.

lement dans son portrait, dans ses dessins, et surtout dans ses notes, éparses çà et là, et que depuis peu elle avoit rassemblées.

Vint l’anniversaire du jour où Valmont, délirant, l’avoit saisie entre ses bras après l’en avoir repoussée ; et le soir de ce même jour, retirée de bonne heure, comme à son ordinaire, et poursuivant ses recherches favorites, elle trouva, sous un livre caché dans un endroit obscur, une longue pièce de vers entièrement transcrite de la main de Valmont. À la netteté régulière de l’écriture, on voyoit que le poëte avoit savouré lentement le plaisir d’enchaîner à son gré quelques pensées mystérieuses. En effet… (et sans doute Valmont ne savoit pas avoir oublié là ces vers voluptueux), tout ce que la passion, unie à la certitude d’un bonheur prochain, peut inspirer de