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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/271

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lydie.

plus contagieux, se retraçoit dans cette production d’un amour secondé par deux muses brûlantes. À ces transports dont elle fut l’objet, à ces images inconnues…, l’infortunée s’écria, dans le premier accès d’une fièvre nouvelle : — « Ô dieu ! il a guéri… et je ne guérirai pas ! » — Et, se jetant sur la place, sur cette même place où, une fois encore, elle avoit reçu l’embrassement du trop tendre Valmont ; serrant contre son cœur ces vers…, ces vers charmans, sa dernière sentence…, elle baisoit le parquet insensible qu’elle croyoit encore voir arrosé de son sang ; elle se prosternoit devant le lit de douleur où son amant idolâtré avoit souffert, avoit gémi pour elle ; elle appeloit Valmont… elle l’appeloit comme s’il eût pu l’entendre !… et le jour, qui vint la surprendre avant le repos de la nuit, annonça à l’infortunée une longue suite de jours et de nuits sans repos.