Aller au contenu

Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/297

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
278
lydie.

dences dévoilèrent une vie affreuse. Les parens, les amis de la comtesse, son époux, informés de sa conduite, l’abandonnèrent au mépris général. Alors rien n’arrêta la fougue déplorable de ses penchans et de ses habitudes. Essayant de toutes les erreurs, s’abreuvant de tous les excès, effaçant le scandale par l’opprobre, l’opprobre par le crime, et le crime enfin par des sacrifices qui absorbèrent son immense fortune, elle vécut seulement le temps nécessaire pour fournir en entier sa carrière de dépravation, et mourut jeune encore, en horreur à elle-même, et citée, dans les jours d’effroi, par toutes les mères napolitaines dont elle avoit été la gloire et l’idole. Mais, exemple terrible ! rapprochement inévitable !… cette femme odieuse, cette femme, la honte de son sexe, cette Lesbia enfin…, la coquette, l’impudique, la coupable Lesbia avoit com-