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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/300

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lydie.

la lettre. Mais quelque diligence qu’il eût faite, le mal qui dévoroit Lydie n’en étoit pas moins parvenu au degré le plus alarmant. Saint-Hilaire, dans la crainte de donner de fausses espérances, n’avoit rien dit de sa lettre à Valmont ; et Lydie, de plus en plus livrée à ses rêveries nocturnes, à ses études solitaires, digérant mal une foible nourriture, et n’accordant à la nature que le repos de l’épuisement, la malheureuse Lydie n’étoit plus que l’ombre d’elle-même. Toujours debout cependant, et s’obstinant à refuser tous les secours d’un art dont ses douleurs eussent encore une fois démontré l’impuissance, elle en imposoit par un maintien tranquille et confiant. Mais ses mouvemens rares et pénibles, ses joues cavées, ses yeux appesantis, son teint surtout… son teint décomposé par un horrible épanchement de bile, faisoient qu’en