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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/306

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lydie.

j’ajoute à ses regrets le tourment de la contrainte. Il ne lui reste que votre amitié ; qu’au moins elle en jouisse, et que du reste un monde désœuvré dise et pense d’elle ce qu’il voudra : peu lui importe ses arrêts, puisqu’elle ne vivra plus pour lui. » — « Je dois me justifier, répliqua Valmont : peut-être vous semble-t-il peu naturel… » — « Gardez, interrompit Saint-Hilaire, gardez pour Lydie une explication dont je n’ai pas besoin. Il me suffit d’être prévenu ; votre raison ne peut vous égarer : puisse-t-elle aider ma fille à recouvrer enfin la sienne !… » — « N’en doutez pas, reprit Valmont ; mon amitié pour elle sera si tendre et si exclusive, qu’elle craindra de perdre au change. Elle sentira que dans sa situation et la mienne, un pacte avec l’hymen seroit celui d’un éternel malheur ; que l’importun souvenir du passé, le doute continuel du présent ne cesseroient