Aller au contenu

Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/307

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
288
lydie.

d’empoisonner nos jours. Quand la discorde a devancé le mariage, il est rare que la paix le suive : celle de ma vie actuelle seroit à jamais troublée par cet état de défiance réciproque : je ne peux plus aimer assez pour en supporter les ennuis, et ma rupture avec Lydie a dégagé mon cœur de tout lien sérieux. »

Valmont auroit pu ajouter que l’amour, une fois éteint, ne se rallume pour l’objet dont il fut dédaigné, qu’à l’aide de quelques nouveaux desirs ; que, de long-temps, Lydie ne les rappelleroit sur ses traces, et que l’empire de la beauté, si contesté par la sagesse, n’en est pas moins le premier des empires aux yeux des sages, et surtout des artistes. Cette pensée, mêlée confusément avec de plus sévères, se contenta de leur prêter des forces, sans oser avouer les siennes. Valmont en eût rougi, se la fût reprochée ; qui sait