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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/346

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lydie.

vous aimer ! » — « Il est donc vrai que jamais les nœuds du mariage… (Valmont se tut ; Lydie continua avec une réflexion profonde). « Ainsi, les hommes ne pardonnent point !… ainsi, le plus parfait des hommes, une fois détourné par l’amour-propre ne peut plus céder à l’amour !… » — Valmont vouloit parler, Lydie reprit avec amertume : — « Je m’abuse, je vous fais outrage. Une cause plus naturelle justifie assez vos dédains. En cessant d’être belle, j’ai dû cesser de vous plaire ; et vous auriez repris votre amour, si j’avois conservé mes charmes. » — Le véridique Valmont ne sachant qu’opposer un argument sans réplique, se levoit pour tâcher de rompre l’entretien. — « Avant de me quitter, lui dit-elle avec autant de force que lui en laissoit sa langueur, vous saurez ce que j’ai souffert, ce que je souffre encore ; vous saurez ce qu’une faible femme peut dé-