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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/352

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lydie.

pable… » — (Et voyant Lydie le regarder en frissonnant :) « Pardon, ô pardon, mon amie ! mais vous est-il permis de douter de ma foi ? La sincérité qui vous blesse n’en est-elle pas encore une preuve ? Mes douleurs, mon courroux, mon dévouement sans bornes, n’ont-ils donc pas assez prouvé votre empire sur Valmont ? et pensez-vous qu’il lui fût possible de supporter maintenant la vue et la société continuelle d’une autre femme que Lydie ? Ah ! puisque nos cœurs n’ont pu s’entendre dans l’instant qui devoit m’asservir à vos lois, qu’au moins une confiance mutuelle les dédommage et les unisse encore en dépit des torts de l’amour !… Lydie… Lydie !… ne soyons pas malheureux l’un par l’autre ! Je n’ai pas mérité ce prix affreux de tant de soins. » — Et l’excès de son attendrissement l’emportant sur sa force d’âme, ses larmes tombèrent, malgré lui, sur la main