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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/351

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lydie.

brusqueries involontaires… défauts secrets, défauts incorrigibles de tout homme livré à l’étude des arts, peut-être aurois-je le chagrin de vous voir bientôt repousser l’illusion qui vous séduit, et qui seule me prête un mérite que je n’ai pas… » — « Épargnez-vous, interrompit froidement Lydie, épargnez-vous ces humbles détours. Je vois plus loin que vous ne pensez ; je vois que les souvenirs d’Italie agissent contre moi plus encore que moi-même ; je vois qu’une femme plus digne de vous, qu’une femme dont l’âge, le caractère, et les grâces, et les talens seront mieux assortis à vos prétendus défauts, saura bien triompher de cette répugnance pour des liens indissolubles… Est-ce vous, Valmont… est-ce bien vous qui me trompez ! » — « Je ne trompe point, reprit Valmont offensé : si je savois tromper, peut-être en ce moment serois-je moins cou-