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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/357

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lydie.

mariage sont anéantis sans retour (sans retour, vous l’avez dit, Valmont !)… qu’au moins je n’attriste plus l’amitié ; qu’au moins elle trouve dans ma conduite la récompense de ses bienfaits, et que l’épreuve d’une affection aussi pure que votre âme, et durable autant que moi-même, vous coûte un jour, s’il est possible, quelques-uns des regrets que vous m’avez coûtés. Gardez-vous toutefois de vous imposer une contrainte que bientôt je me reprocherois. Aucune disgrâce d’opinion ne vous oblige à la retraite, et toutes les femmes ne sont pas aussi légères que Lydie. Je vous rends votre liberté ; je verrai sans douleur une compagne de votre vie en charmer les travaux, en partager la gloire, et je l’aimerai peut-être… oui, Valmont, je l’aimerai, si sa tendresse vous apprend encore une fois à quel excès vous pouviez être