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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/358

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lydie.

aimé. Je vous quitte ; je sens mon cœur s’attacher à ma plume… Adieu, Valmont, adieu… ne me répondez pas. »

Valmont, avant de monter en voiture, écrivit d’un trait ce qui suit :

« Moi, ne pas vous répondre ! moi, ne pas consacrer ma vie à obtenir l’oubli des chagrins que je vous ai causés ! je l’obtiendrai, je le veux ; vous le voudrez aussi ; cette lettre si sage, cette douce lettre me l’assure. Lydie ! chère Lydie ! ce n’est peut-être pas une défaveur du sort que ces contradictions réciproques qui nous ont préservés des nœuds du mariage. Deux âmes trop vives, deux esprits trop altiers, également fiers, également susceptibles, se rencontrent et se choquent mille fois dans le cours d’une année, dont chaque jour,