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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/360

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lydie.

nourri par la noble amitié et par des souvenirs ineffaçables, n’en régnera que plus souverainement sur mon cœur. Mon cœur fut à vous, Lydie ; il ne peut plus être à personne… ou plutôt il n’a jamais cessé de vous appartenir. Tout ce que j’ai fait de bien, je l’ai fait pour me rendre un peu moins indigne de vous ; tout ce que je tenterai encore, je le tenterai pour justifier vos bontés. Vous serez contente de votre ami ; vous n’ignorerez jamais son sort ; vous retrouverez votre image dans ses études les plus chères. Bientôt vos traits reprendront leur premier éclat ; bientôt ce monde, qui n’est jamais plus rigoureux qu’envers ceux dont il attendoit l’exemple des vertus ; ce monde, instruit des vôtres, et touché de votre retraite, sollicitera de vous-même le pardon des erreurs qu’il eût moins remarquées en vous, si trop