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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/367

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lydie.

parens dédaigneux qui s’exerceront à humilier en vous le frère qui vous donne son titre, et qui ne peut rien leur donner ! Savez-vous bien, ô ma chère Lydie !… (et Lydie sourioit à voir la chaleur de cette opposition qui la servoit selon ses vœux) ; savez-vous bien à quels ennuis, à quels dégoûts doit se préparer une femme assez forte pour repousser l’injure, assez sage pour la dévorer, et que son mauvais sort condamne, au sein d’une famille étrangère, à prévenir journellement les séductions de parenté, les insinuations perfides, les rapprochemens dangereux pour le repos de sa maison, et jusqu’à la foiblesse d’un mari dont, parfois… (il faut tout se dire), dont, parfois, mon amie, l’insouciance se console des froideurs dont on l’excepte, et des affronts qu’il ne partage pas ? Beaucoup d’amour, j’en conviendrai, ajouta-t-il d’une voix tremblante,