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Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/59

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lydie.

à lire dans les siens ; mais Valmont s’étant plaint d’une mobilité qui détruisoit l’ensemble de son groupe, elle n’écouta que le dépit qui devoit la perdre, et ne détourna plus d’Adhémar ses yeux remplis de trouble et de tristesse. Ceux d’Adhémar étoient admirables ; sa tête, rejetée en arrière, avoit pris très-naturellement l’expression requise par le sujet du tableau ; et quand Valmont demanda la répétition du mouvement de la main pressée contre le cœur de l’amoureux Alphonse, toute l’attitude d’Adhémar fut si gracieuse et si passionnée, que Valmont, étonné, s’écria : — « Un instant, c’est un peu trop bien ; je n’ai pas prétendu faire plus beau que nature. » — Lydie ne put s’empêcher de sourire ; et Adhémar, enhardi par ce muet suffrage, ne cessa de serrer la main qui se reposoit volontairement dans la sienne, quand mademoiselle Miller repa-