Aller au contenu

Page:Candeille - Lydie ou les Mariages manqués, 1825.djvu/64

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
45
lydie.

quelques lignes auroient dû expliquer et faire excuser son absence ; elle ne concevoit rien à cette bizarrerie. Elle ne cherchoit plus l’entretien de Valmont, dont l’habitude étoit seulement de lui répondre ; elle trembloit qu’il ne remarquât l’inconséquence d’Adhémar ; c’étoit surtout cette crainte qu’elle ne pouvoit supporter. — « Comment prétendre à son estime, se disoit-elle, s’il s’aperçoit que l’on m’oublie si facilement ? » — Insensée !… qui, dans le délire de son inexpérience, prêtoit à l’homme le plus fort de principes ses pensées enfantines et ses puériles agitations !

Chaque jour apportoit une lettre d’Alphonse. Il avoit expédié les papiers ; il prioit que tout fut prêt pour le lundi suivant, et comptoit que son mariage pourroit être célébré le surlendemain : ce dont les parens